Notre profession de foi

Faire ensemble l’université : une ambition partagée. Notre université s’est dotée d’un document stratégique à l’horizon 2030. Le mandat qui, pour les quatre ans à venir, sera confié aux trois conseils et à la présidence, portera cette ambition pour une université de service public dans ses missions de formation, de recherche, d’insertion professionnelle et de diffusion des savoirs dans la société. La consultation de l’ensemble de la communauté universitaire, qui a donné ce cap stratégique à l’Université de Strasbourg, a révélé le désir de tous les acteurs d’entrer dans une culture de la participation, et exprimé une volonté claire de co-construction. Cette démarche participative au bénéfice d’une dynamique collective inspire l’engagement de nos listes et leur conception de la gouvernance renouvelée d’une université. C’est pour cela que nous avons choisi d’intituler nos listes « Faire ensemble l’université ».

Un contexte nouveau : rebondir sur la crise du monde. Depuis près d’un an, le contexte dans lequel notre université vit ses missions nous contraint à un pilotage au jour le jour, tout à l’attention de l’évolution d’une situation très complexe, qui pèse aujourd’hui lourdement sur nos étudiants et sur nos personnels. Cette crise nous met tou.te.s à l’épreuve et rend plus difficile l’exécution de nos missions ; elle change nos modes de vie et va nous accompagner pour plusieurs années dans ses conséquences sociétales et politiques. Elle révèle des fractures et des situations de précarité tant parmi les étudiant.e.s que les personnels. Pour autant, nous maintenons le cap. Car notre université n’est pas seulement dans la crise ; elle se projette au-delà et se veut être le lieu de programmes de recherche et de formation solides, que nous soutiendrons dans la durée et qui doivent accompagner la transformation du monde. C’est à cette condition que nous pourrons penser l’après-crise de manière plus durable et responsable. Cela impliquera de réfléchir ensemble à l’évolution de nos conditions de travail, de nos recherches et de nos enseignements. Nous serons notamment mis au défi repenser nos enseignements en conservant le maximum d’heures en présentiel, un présentiel qu’il faut rendre plus précieux en mettant toujours l’étudiant.e au centre de nos pratiques pédagogiques, et pour valoriser la créativité de tou.te.s.

Donner du sens à notre travail. L’année 2021 correspondra à la préparation du nouveau contrat quinquennal, l’occasion de nous mobiliser pour mettre concrètement en œuvre les valeurs qui nous animent et les défis que nous voulons relever. Il faut, pour ce faire, savoir donner du temps à nos recherches et à l’épanouissement de tou.te.s, tout en travaillant à la solidarité plus qu’à la simple concurrence, pour donner sa place à chacun.e et donner du sens au travail dans l’université. Il nous faut aussi savoir mieux valoriser les talents et poursuivre la construction des écosystèmes favorables à la transmission des savoirs et la créativité dans la recherche. Notre ambition est de développer les outils pour qu’étudiant.e.s, enseignant.e.s et personnels trouvent dans notre université les moyens d’un développement professionnel et humain enrichissant plutôt qu’un modèle unique de parcours de formation et professionnel.

Inventer les principes d’une gouvernance fondée sur le dialogue. C’est ainsi que nous pourrons trouver les conditions d’un dialogue nourri au sein de notre communauté. Université unique hier, université des bâtisseurs aujourd’hui. Notre force réside dans notre pluralité et dans notre diversité. Nous devons la cultiver, par une gouvernance qui associe plus les composantes et les unités de recherche aux conseils centraux et à la présidence. Nous devons la fortifier en faisant mieux valoir la solidarité entre tou.te.s, à l’intérieur de l’université comme dans notre politique internationale. Nous devons remettre l’humain au cœur de nos missions et de nos actions. Pour que cette vision partagée porte notre université dans toutes ses missions, nous devons promouvoir la reconnaissance de chacun.e dans ses compétences, ses droits et ses légitimes aspirations. Beaucoup constatent une dégradation de leurs conditions de travail. Il serait vain de nier cette réalité. Nous aspirons ensemble à un nouveau souffle démocratique. La crise nous aura, d’une certaine manière, rapprochés. Sans nier nos différences de sensibilités ou d’approches. Mais nous faisons l’expérience que nous sommes capables de nous mettre ensemble pour faire front. Nous apprécions plus encore les vertus de la solidarité. Quand nous nous disons université humaniste, nous ne nous payons pas de mots car aujourd’hui le défi de l’humain est au cœur de nos engagements.

Une université de service public. Après les débats parfois mouvementés qui ont accompagné la Loi de Programmation de la Recherche (LPR), nous devons confirmer notre modèle d’université de service public. Nous assumons d’être à la fois une grande université de recherche et d’accueillir tous les étudiant.e.s. Nous nous devons de contribuer à la réussite de tou.te.s sans discrimination. Nous revendiquons d’inscrire notre action dans le cadre des missions fixées par la loi et d’être au service de nos étudiants, de nos personnels et de la société. Nous défendons l’intégrité et l’indépendance de la recherche et de l’enseignement, les libertés académiques et la liberté d’expression. Nous appuierons notre gouvernance sur la confiance, l’écoute et la participation du plus grand nombre aux décisions, dans le respect des prérogatives de décision des instances réglementaires.

Garder le cap. Durant le mandat qui s’achève, notre université a su garder le cap : celle d’être une grande université de recherche internationale, qui assume d’accueillir tous les étudiant.e.s, dans le respect des valeurs qui fondent le système universitaire public français. Ce cap sera maintenu dans les années à venir. Les liens renforcés avec nos partenaires d’Eucor et la nouvelle université européenne Epicur seront les moteurs d’une politique de recherche et de formation ambitieuse, pour nous situer au meilleur niveau mondial. L’IdEx, désormais pérenne, ne fera pas de l’excellence un pré-carré, mais contribuera à la mise en œuvre de tous les chantiers au service de la transformation de notre université, au rendez-vous des défis que l’enseignement supérieur doit relever à l’échelle nationale et internationale. Chacun.e aura sa place dans ces projets ; chacun.e y prendra part. Grâce à notre engagement collectif, nous accomplissons notre mission de service public. Pour répondre, ensemble, à nos missions au service de la formation et de la recherche, pour la réussite de tou.te.s.

Faire ensemble l’université : 60 femmes et hommes de toutes nos disciplines universitaires sollicitent vos suffrages pour que les quatre ans à venir soient pour vous quatre années utiles, profitables et surtout épanouissantes pour chacune et chacun.

À lire ensuite : Une université de service public