Notre politique générale en matière de recherche
L’Université de Strasbourg est un haut lieu de recherche de renommée internationale. Nous veillerons à continuellement renforcer ce statut en donnant à nos enseignant.e.s-chercheur.se.s et chercheur.se.s ainsi qu’à nos personnels techniques, les meilleures conditions et le meilleur environnement de travail pour leur permettre de mener une recherche libre, ambitieuse, contribuant à repousser les limites du savoir. L’éthique, la déontologie et l’intégrité resteront des valeurs fondamentales. La reconnaissance du travail de chacun.e, la valorisation des carrières, le renforcement des liens entre recherche et formation se doivent d’être au cœur de nos actions. La poursuite d’actions fortement structurantes, telles les Instituts Thématiques Interdisciplinaires (ITI) ou encore la mise en cohérence des plateformes et infrastructures, conduiront à renforcer la visibilité nationale et internationale des multiples compétences locales, et permettront de dégager les ressources récurrentes humaines et financières nécessaires à nos ambitions. Ces actions seront menées en concertation large afin de prendre en compte les différentes pratiques disciplinaires des recherches menées à Strasbourg.
L’Université de Strasbourg doit affirmer sa vocation internationale et plus particulièrement européenne, en initiant des politiques innovantes en recherche et en formation, en particulier, mais sans exclusive, au cœur des réseaux Eucor et EPICUR. Nos relations avec le monde socio-économique, y compris les collectivités territoriales, seront vivifiées, aussi bien pour le transfert et la valorisation de nos connaissances fondamentales que pour stimuler des coopérations et des partenariats, et faire reconnaître la pertinence des formations par la recherche et les compétences de nos diplômés. Comme toute université de service publique, nous poursuivrons nos efforts afin de mener une politique volontaire pour le partage et la libre diffusion de nos données et de nos connaissances, en nous tournant plus que jamais vers la société pour éclairer tous les débats.
Nos engagements
1) Accompagner dans la durée
La pérennisation de l’IdEx permet de prévoir dans la durée le soutien aux chercheur.se.s et enseignant.e.s-chercheur.se.s nouvellement nommés ou promus, en continuant les appels à projet (AAP) « IdEx Attractivité ». L’attribution d’une dotation d’accueil sera mise en place dès 2021. En partenariat avec l’Inserm et le CNRS, l’Université de Strasbourg a mis en place une stratégie innovante en créant 15 ITI. Ces ITI, qui ont débuté en janvier 2021, sont dotés dès à présent de financements « longs » (8 ans), venant en soutien aux recherches disciplinaires pour aborder de manière forte tous les potentiels de l’interdisciplinarité et y adosser d’emblée des formations.
Nous irons chercher des moyens supplémentaires pour accompagner des projets ambitieux tout au long de la carrière. On le sait, la Loi de Programmation de Recherche (LPR) a levé beaucoup d’espoirs et généré autant de frustrations. Tout en nous adaptant aux financements par appel d’offre piloté par l’ANR en renforçant l’aide aux chercheur.se.s et enseignant.e.s-chercheur.se.s pour le dépôt de projets et en favorisant la mise en place de collaborations au niveau local et international, nous veillerons à continuer de garantir des crédits récurrents à un niveau juste et pertinent pour les unités de recherche. Nous veillerons à ce que l’université reçoive sa juste part des nouveaux moyens générés par cette loi de programmation. Nous continuerons aussi à nous appuyer sur la performance des fondations et veillerons à renforcer nos liens avec les collectivités territoriales au bénéfice de nos acteurs et stratégies de la recherche, notamment dans le cadre du prochain Contrat de plan État-Région qui va nous lier pour les 7 prochaines années. De même, les chaires et les fellows USIAS seront poursuivis.
2) Renforcer les actions structurantes
Les ITI constituent des actions de démultiplication des forces de la recherche et de la formation du site. Nous proposerons un appel à projet pour créer de nouveaux ITI sur des domaines stratégiques émergents. En particulier, la stimulation de collaborations entre la recherche académique et les acteurs de la santé sera amplifiée, prenant en compte les particularités des hospitalo-universitaires et des nouveaux enjeux en recherche liés à l’intégration dans l’université des métiers de la santé.
La mise en place actuelle de plateformes labélisées s’inscrit dans la mutualisation d’équipements de recherche et de formation et le renforcement des expertises de notre université. Cet effort de structuration sera soutenu par une participation active aux moyens de fonctionnement et de maintenance et permettra de mener une politique de ressources humaines ciblée en support de la recherche et valorisante pour les personnels.
Enfin, nous allons poursuivre notre politique de science ouverte, en particulier à travers l’entrepôt de données et la réflexion sur l’évaluation de la recherche.
3) Co-construire la stratégie recherche du site
Nous voulons mettre en place une stratégie pluriannuelle avec chaque unité de recherche afin de l’accompagner dans ses évolutions. Il s’agira aussi de prendre le temps nécessaire, avec la commission recherche et les directeurs d’unité, pour identifier les besoins spécifiques ou les différents types d’utilisation des moyens en tenant compte de la diversité des pratiques liée à la multidisciplinarité dans les trois grands domaines (droit, économie, gestion, sciences humaines et sociales ; sciences et technologies ; vie et santé).
4) Valoriser le travail de chacun.e
Nous avons déjà évoqué l’importance d’accompagner nos chercheur.se.s et enseignant.e.s-chercheur.se.s sur l’ensemble de leur carrière. La mise en place d’une politique de ressources humaines en support de la recherche sera menée conjointement avec la mise en place d’un suivi personnalisé des carrières de nos personnels de soutien à la recherche.
Dans la formation doctorale, nous voulons mettre en place une reconnaissance du statut d’encadrant du doctorant.e. La reconnaissance des compétences et l’employabilité de nos jeunes chercheur.se.s, du master au post-doctorat, doivent rester des objectifs majeurs. La réalisation de ces objectifs doit s’appuyer sur les écoles doctorales, le collège doctoral, nos réseaux européens et internationaux, mais aussi sur nos partenariats avec le monde socio-économique et les collectivités territoriales.